please, just...
stop being a jerk yeah?

the flame in lust is an exhaustible love, and flames combust. We flames would be hand in glove.

Tu vois les moldus passer devant les professeurs tour à tour pour se faire mettre un badge contre les sorts magiques. Et ça te fait bien rire. T’as été à l’école moldu, et tu te demandes combien d’eux ont l’impression qu’ils se font coller des étoiles sur leur blouse. Tu lèves les yeux au ciel lorsque c’est le tour de Johanna. Vous allez probablement pas vous quitter donc sincèrement, à quoi ça sert qu’elle ait une protection ? Sa protection, c’est toi. Tu avances doucement, faisant attention de regarder qui avait son droit de sortie. Tu remarques rapidement quelques personnes que tu connais. Il y a Johanna, bien sûr. Y’a Morphée aussi. Cohen, le petit moldu de Willow, Devin, Camille, tu remarques même Imogen. Mais c’est sur une autre tête bouclé que ton regard s’arrête. Manifestement, Théophile a aussi son autorisation de sortir. T’as jamais vraiment su comment t’arrivais à les reconnaître, à les différencier Théophile et Camille. Le chanteur est un peu plus grand, et il arbore toujours un rictus qui lui est tellement personnel que personne ne pourrait le reproduire. Théophile, c’est celui qu’est toujours entouré des filles. Le truc inutile. T’as envie de les frapper. Tous. Lui, bien sûr, mais les filles aussi. Tu comprends pas qu’elle puisse s’intéresser à quelqu’un comme Théophile Black. Tu sors la liste de ta poche et regarde les endroits où t’as prévu d’aller. D’abord, tu vas aller te transformer un peu du côté de la cabane hurlante. Avec cette stupide interdiction de Dumbledore, qui n’a aucune raison valable d’ailleurs, t’es obligé d’aller de transformer en dehors de Poudlard. Dire que ça t’emmerde serait un euphémisme. Surtout qu’il n’y a aucun problème quand Morphée se transforme ou que Willow prend sa forme d’animal trop mignonne. Mais toi, probablement parce que le tien est un chien, tu peux plus. Et tout ça parce qu’un con de Serpentard a pas su tenir sa langue. Rien que d’y penser, t’as envie de planter sa tête sur un piquet et de le garder en trophée pour pouvoir lui foutre des baffes dès que t’as besoin d’un punchingball. Après ça, tu devras faire quelques courses d’affaires pour les cours, et ensuite, t’iras chez Honeydukes. T’aimes bien le propriétaire, et t’aimerais bien y travailler plus tard. Alors quand t’y vas, en général, il te laisse prendre la caisse quelques minutes ou te balader dans les arrières boutiques, seul. La semaine dernière, il t’avait dit qu’aujourd’hui, il serait pas là, mais que tu pourrais y aller, pour te familiariser un peu plus avec la boutique.

Tu redeviens humain dans la forêt après avoir léché le bras d’une fille plutôt mimi, et d’avoir mordu celui d’une des filles qui surplombait Théophile tout à l’heure. Tu te diriges vers les magasins de fourniture, achète quelques trucs, dont un sac ayant un sort qui fait comme celui de Mary Poppins. Tu pars dans tes pensées en marchant dans les rues pour rejoindre Honeydukes. T’essayes de te brancher sur la fréquence Morphée pour essayer de voir si t’arrives à percevoir ce qu’elle penser, mais c’est un échec total. Tu fermes les yeux pour te concentrer, et tu t’arrêtes de marcher. Tu t’en fous d’être en plein milieu de la rue. Pendant quelques secondes, un simple flash, tu vois autre chose que ce qui serait devant toi si t’avais les yeux ouverts. Et t’aimes penser que c’est ce que voit Morphée. Tu rouvres les yeux et lâche la respiration que tu ne savais pas avoir gardé pour toi. Tu te remets en marche, en essayant de savoir quelles étapes tu as franchi pour pouvoir voir à travers les yeux de Morphée, et tu arrives bien rapidement à la porte de Honeydukes. Tu prends la clé que le gérant t’avais confié la semaine dernière et tu ouvres la boutique. T’espère que tout le monde a pris en compte que la boutique est fermé et que personne n’essayera de venir acheter des bonbons. Tu ouvres quelques lumières, laisse les volets fermés et commence à déambuler à travers les rayons. Ça te fait rêver. T’as le palais sucrée, sans aucun doute, et savoir que le gérant t’aime bien et que tu pourrais travailler là plus tard, ça te fait plaisir. Au début, c’était vraiment pas dans tes plans. Avant, tu voulais retourner travailler dans le monde moldu après Poudlard, mais finalement… Finalement peut-être que le monde sorcier est pas si mal. Tu prends une chocogrenouille et l’ouvre pour découvrir une carte d’Harry Potter. La grenouille fait un bon, et tu l’attrapes pour la mettre dans ta bouche. Qu’est-ce que c’est bon. Ce qui est cool aussi, c’est que le gérant t’aime tellement qu’il t’a autorisé à piocher dans les réserves gratuitement, et ça, c’est plutôt cool. Tu t’assois au milieu de la pièce, essayant de te concentrer sur les odeurs des différentes friandises qui te surplombent. Tu fermes les yeux et essaye de tout bannir de ton esprit. Morphée et cette histoire d’âme-sœur, Willow et son histoire avec Cohen, Camille et son amour non avouée pour Devin, Théo et…Théo. Tu arrives enfin à faire abstraction de tes pensées et à te concentrer sur les odeurs lorsqu’un bruit de cloche que tu connais bien te fait sortir de ta contemplation. « Merde… » T’aurais dû penser à fermer la porte à clé après toi. Le gérant t’as bien dit que si jamais un client se pointait, tu devrais l’accueillir et réagir comme si tu travaillais ici. Et t’allais pas le décevoir. Tu te lèves, va vers la porte, et te retrouve face à face avec personne d’autre que la seule personne que t’avais vraiment pas envie de voir. « Théophile… »

T'as besoin d'un grand bol d'air frais. Tu sais très bien que l'air est le même à Poudlard mais Pré-au-Lard a toujours été l'endroit idéal pour te vider la tête. T'es accompagné, comme toujours. Maintenant que t'y penses, t'as jamais vraiment connu la solitude et comme t'as pas trop l'envie de la connaître, ça tombe au poil que les gens t'apprécient sans que tu doives en faire des tonnes. T'es juste toi même avec tes qualités et tes défauts et c'est super cool. Tu jettes un coup d'œil circulaire et souris à Satine quand elle te fait un signe de la main. Cela va devenir une habitude mais tu l'aimes bien Satine. Elle est adorable, du moins avec toi. Avec les autres tu sais pas vraiment mais tu sais que quand elle est à tes côtés, elle fait son possible pour l'être et cela marche à chaque fois. T'es pas capable de lui en vouloir même si tu devrais. Tu devrais parce que c'est un peu la merde maintenant. M'enfin, c'est vrai qu'avec ce petit monde, t'as pas trop eu le temps de voir si Ash était là. Et puis tant mieux, t'as pas envie d'emmerdes supplémentaires et, quelques part, t'en as p'être un peu marre de te battre sans cesse avec lui, avec ce que tu ressens pour lui même s'il ne te mérite pas.

T'as un sourire un poil moqueur lorsqu'ils parlent de cette saga. Décidément, t'as pas fini d'en entendre parler avec un tel nom de famille. T'as pas vraiment envie d'en parler plus que ça. C'est Cam l'incollable dans cette histoire mais t'es bien trop gentil que pour le balancer. Bon d'accord c'est surtout qu'il ne sait pas que tu sais et comme t'es déjà dans la merde à cause d'un secret, t'as pas vraiment envie de t'y enfoncer d'avantage avec celui-là. C'est drôle, quand t'y repenses. En sept ans t'as jamais eu autant d'problèmes qu'en une année. T'aurais p'être pas du revenir et garder ta petite vie d'adulte que t'aimais bien malgré tout. Perdu dans tes pensées, t'as pas fait attention et te voilà bien à l'écart du groupe initial. T'entends la voix de Satine t'appeler. C'est carrément goujat et impoli ce que tu t'apprêtes à faire mais oh ça fait du bien un peu de tranquillité. Enfin, façon de parler. Le village est loin d'être vide et tu viens d'être bousculé mais c'est limite si tu t'en fiches. Tu repères Devin au milieu d'un groupe mais t'as une idée en tête et, avant de la perdre, tu préfères l'exécuter. T'as faim. Très faim. D'une nourriture spéciale: des sucreries. Oh oui, oui, ils vous nourrissent suffisamment à Poudlard. Ton ventre n'a que rarement gargouillé entre deux repas mais t'as fini ton sachet de sucre la semaine passée et, l'air de rien, ça t'a manqué. Ni une ni deux, tu te diriges vers le magasin que tout amateur de sucrerie connaît mieux que n'importe quelle échoppe du coin : Honeydukes.

T'aurais pas dû penser sucreries parce qu'en partant du château, t'avais pas spécialement faim. Et voilà maintenant que ton traître de ventre gargouille.T'as presque envie de rire parce que c'est vraiment stupide et que tu pourrais gargouiller toutes les minutes de ta petite vie tranquille : personne t'en voudrais. Tu passes la porte du magasin qui t'attire comme un aimant (sans faire attention à la pancarte qui l'indique comme fermé) et la cloche retenti. Tu pensais que la boutique serait pleine, que la file serait tellement énorme qu'ils te laisseraient tous le passage parce que t'es un Black et que tu pourrais presque te la jouer Camille pour ça. Tu secoues la tête en te traitant de crétin fini avant de regarder les diverses friandises que le propriétaire des lieux vous propose. T'es toujours autant étonné des choix et de l'odeur tentante qui s'y dégage. Ton estomac te traite de sadique et t'as bien envie de lui dire que tu te fiches bien de son avis. Tu tournes un peu en rond dans l'attente que le propriétaire vienne pour te demander ce que tu veux. Vu le choix énorme, tu serais presque tenté de dire "un peu beaucoup de tout votre magasin." Mais tu vas te retenir. Par contre, ce que tu n'arrives pas à contenir c'est un chipage en bonne forme dans l'une des boites en plastique qui renferme son trésor.

Tu te retournes lorsque quelqu'un t'appelle. Pris sur le fait. T'es presque content de voir que ce n'est qu'Ash même si t'avais pas du tout envie de le voir aujourd'hui. Tant pis. C'est du destin. Du destin qui se fiche bien de toi par moments mais pour une fois, tu serais prêt à passer l'éponge. "Ash." Tu sais pas trop quoi dire d'autre. T'attends le vendeur pour lui demander un énoorme stock de friandises et en attendant qu'il revienne de ... de tu ne sais où, tu te retrouves devant Ash, devant la personne que t'as décidé d'éviter un moment depuis tout juste aujourd'hui. T'as envie de l'éviter mais pourtant il est là et tellement visible que tu peux pas fermer les yeux et te dire qu'il est pas là, qu'il est pas devant toi entrain d'attendre comme un con. Et il attend quoi d'ailleurs ? Ah. Oui. Le vendeur peut-être ? Tu fronces les sourcils, pas très certain de savoir quoi faire. T'as déjà fait assez de gaffes en toute une vie. Sincèrement, si tu pouvais éviter un retour bleuté à Poudlard, ça serait pas si mal.

"Qu'est-ce que tu fais là?" T'as opté pour une formulation moins brutale afin d'éviter les hostilités mais plus tu attends plus tu te dis que le gérant n'est pas là. T'as bien envie de regarder dans les sous sols pour voir s'il n'est pas entrain de se vider de son sang. Oh tu le sais, certains tueraient pour des friandises mais tu sais au fond de toi que c'est pas ça. Qu'Ash a beau être violent, un fouteur de merde : il n'est pas comme ça. Enfin. Soit. C'est vrai. T'en sais vraiment rien de comment il est. Il ressemble juste à l'image qu'il te renvoie : brouillée. Et ça te perturbes parce que t'as l'impression que tu ne sauras jamais comment réagir avec lui. "Bien ma veine.", murmures-tu avec un haussement d'épaule fataliste en supposant comprendre ce qu'il se passe en réalité. Ton vendeur, c'est Ash. Quelle merde. Tu fais mine de regarder les rayons de ce magasin que tu connais presque comme ta poche. Tu gardes aussi une certaine distance, c'est instinctif. "J'vais faire comme si j'me demandais pas comment il t'a légué sa boutique le temps de son absence." Tu vas t'arrêter là dans tes interrogations parce que tu sais d'avance qu'il va pas apprécier et peut-être t'en foutre une d'emblée de jeu. "Ce mec est un sadique pour travailler ici. Ou alors il est pas humain." Banalité mais sérieusement, venir travailler ici en sachant que tu ne pourras pas t'enfiler la moindre sucrerie quand l'envie te prendra est juste un supplice. C'est ça ou il déteste le sucre et d'un côté comme de l'autre, ce mec a beau être le plus gentil de la terre : c'est un gros malade. Oui. Tout ça pour dire que ... c'est tout aussi frustrant de se retrouver devant le Tonks sans savoir quoi dire ou faire alors qu'il te suffirait juste de prendre un sachet, te servir avant de le lui tendre pour passer à la caisse. N'empêche que hein, tu viens juste seulement (presque) de  l'insulter le Gryffondor.

Spoiler:

Non seulement il regarde pas, remarque pas que le magasin est fermé, mais en plus, il se donne l’autorisation de voler. Quoi ? Il trouve pas qu’il a assez d’argent pour acheter un malheureux bonbon ? T’es sûr qu’avec tout l’argent qu’il possède, il pourrait même acheter le magasin en entier. Quoique ça, ça te ferait chier, parce que ça voudrait dire que tu serais son employé, et ça, c’est quelque chose que tu feras bien attention à ne jamais faire. Plutôt mourir que de te laisser donner des ordres par Théophile Black. Mais pour le moment, tu dois pas laisser transparaitre la haine totale que tu ressens envers lui. Il est un client avant tout. Un client qui, de plus, semble aimer les sucreries. Tu dois te montrer courtois, gentil et serviable avec lui. Beurk !

« Ash » Entendre ton prénom prononcé par Théophile, ça t’énerve. De quel droit il prononce ton prénom ? T’essayes d’envoyer bouler la chair de poule qui monte le long de ta colonne vertébrale et tu le regardes méchamment avec un sourire aussi faux que le nez de Nicole Kidman. Des fois, t’es content d’être moldu, ça te donne des références que les sorciers ont pas. Tu vois qu’il attend, probablement le gérant de la boutique, et t’as envie de lui cracher au visage que, c’est con, mais aujourd’hui, ça va être avec toi qu’il va devoir dealer. Tu pourrais presque sourire véritablement à cette pensée. Mais t’as peur aussi. Parce que vous êtes seuls. Et que si tu fais du bordel ici, tu pourras jamais y bosser. Donc en fait, tu vas devoir te contrôler. Et ça, t’as peur de pas y arriver. On parle quand même de Théophile là. T’allais parler, mais il ouvre la bouche le premier, et son « Qu’est-ce que tu fais là ? » te fais bouillir de l’intérieur. T’as envie de le traiter de con, de stupide, d’imbécile, tant de choses qu’il est vraiment hein. Mais t’as envie de lui ouvrir les yeux et qu’il regarde autour de lui. Les volets sont fermés, et une pancarte où il y a écrit ‘fermé’ est sur la porte d’entrée. Tu prends dont même pas la peine de lui répondre, et t’avances juste vers lui. Puis, sans que t’ai à rien dire, il semble percuter. « Bien ma veine. » T’as envie de rire, parce que ce sentiment est carrément réciproque. Mais là, t’as tellement envie de lui casser la figure que ça surplombe toute autre émotion. Ca, allié au fait que tu doives rester calme et lui parler comme s’il était un client normal, t’arrives même plus à rire. Et alors que t’allais gentiment lui demander de faire ses courses et de se casser, il reprend. A croire qu’il veut que vous vous mettiez sur la tronche. « J'vais faire comme si j'me demandais pas comment il t'a légué sa boutique le temps de son absence. » T’as envie de répliquer quelque chose comme ‘et moi j’vais faire comme si j’me demandais pas comment t’es devenu si con.’ Mais t’as la vague impression que ça dégénérerait. Et alors que tu penses sincèrement qu’il va arrêter de dire des conneries, il recommence. « Ce mec est un sadique pour travailler ici. Ou alors il est pas humain. » Sérieux ?

Tu respires plus rapidement. T’as pas envie de t’énerver, tu dois pas t’énerver. Pourtant, presque malgré toi, tu lâches un « va te faire voir » dans ta barbe. Et puis c’est le déclencheur. Pour toi du moins. Tu lèves les yeux vers lui, et les coinces dans les siens. D’un ton plus sur de toi, tu lui craches « Bah non, c’est surement ça, il doit pas être humain. Comme moi. Tout le monde sait que je suis qu’un clébard. Merci à toi pour ça d’ailleurs, n’est-ce pas Black ? » Tu t’approches de lui et pourtant ne t’arrêtes pas de parler, ce mec te mets hors de toi. « Et puis tu seras gentil, tu reposes ce que t’as volé là où c’était. Je savais pas qu’en plus d’être con, et particulièrement imbécile, t’étais un clepto. »

Tu sais pas comment il va réagir, et sincèrement, tu pourrais pas t’en moquer plus. T’as presque envie qu’il réagisse mal, juste pour le voir énerver. Juste pour savoir que c’est toi qui lui a fait ressentir cette haine. Tu l'as attaqué, provoqué, mais lui aussi. Rien qu’en faisant le stupide et en entrant dans une boutique qui, à l’évidence, est fermé. Il t’a provoqué en volant devant tes yeux. Il t’a provoqué en sous entendant que t’étais pas digne de confiance, et enfin, non seulement toi, mais aussi le gérant, il vous a traité d’inhumains. Tu sens ton sang se diriger vers tes phalanges, et tu dois y mettre toute ta volonté pour ne pas laisser partir ton poing et qu’il aille s’écraser sur sa gueule d’ange.

HJ:

Être stressé te fait dire n’importe quoi mais tu ne le montres pas. T’essayes. Les paroles parlent pour toi. Si ça arrivait à ce Gryffondor de réfléchir plus de deux secondes en ta présence, il aurait compris ton raisonnement mais tu ne lui en demandes pas tant. Tu devrais partir avant que cela dégénère, t’aurais aussi du voir que le magasin était fermé mais ça, évidemment, c’est l’genre de détail criard qui es passé bien au-dessus de ta petite tête. Tu te traites d’imbécile pour n’avoir rien vu mais pas contre toi seulement. Bon sang pourquoi d’entre toutes les personnes a t-il fallut que le propriétaire du magasin l’ait choisi lui pour le remplacer, pour surveiller sa boutique. C’est qu’il ne le croise pas souvent ou que l’autre ne lui a montré son bon côté. Mouais, t’es pas certain. T’as encore plus envie d’aller vérifier à la cave. Y’a-t-il seulement une cave ? Question qui s’avère existentielle alors que tu redoutes un peu, beaucoup la colère du brun. Tu t’en fous royalement d’avoir pris un bonbon sans payer, c’est pas ça le problème. Il ne l’a d’ailleurs pas encore relevé. C’est la façon dont il a d'agir sans même avoir à l’ouvrir. Enfin si. Il l’a envoyé chier mais ça c’est un peu comme d’habitude. C’est … tu sais pas. C’est pas l’fait que tu l’ais appelé par son prénom si ? T’aurais dû dire quoi hein ? Ash c’est très bien. Et puis c’est tant mieux si ça l’emmerde.

Et puis tu réalises que tout ce que tu viens de dire ne présage qu’une seule chose : une énième baston. Celle que tu avais voulu éviter un peu plus tôt dans la journée. N’empêche qu’il osera rien ici pour pas contrecarrer ses plans d’avenir. T’aurais presqu’envie de rire. Si le Gryffondor agit ainsi devant toutes les personnes qu’il ne supporte pas : il ne fera pas long feu dans la consommation. T’as envie de lui balancer que t’es le cobaye parfait pour tester sa non-violence en toute circonstance mais t’es pas à ce point barré et surtout, tu sais que si tu le dis il va pas hésiter et tant pis pour la marchandise. Alors tu te tais et malgré la colère que tu sens monter en toi, en lui, tu attends la suite. « Bah non, c’est surement ça, il doit pas être humain. Comme moi. Tout le monde sait que je suis qu’un clébard. Merci à toi pour ça d’ailleurs, n’est-ce pas Black ? » Qu’il aille se faire foutre, lui et tous les autres. Alors ça va être comme ça, toujours ? Toujours avec ce putain de secret qu’il aurait dû garder tout en gérant le bordel qu’Ash fout dans sa tête en permanence ? T’es pas aussi fort que ça même si t’en crèves d’envie de faire comme si. Tu pourrais lui foutre une droite et te barrer comme réponse à son attaque mais ça ne résoudrait rien et, au final, tu serais rentré bredouille. Le magasin est fermé, oui. Mais puisque t’es là : l’autre devra faire avec. Ca fait les affaires du proprio si tu ne rentres pas les mains vides. Et, s’il décide te foutre pas aimablement dehors, tu seras ravi de jouer la balance. Comme il te le fait si gentiment remarquer : tu commences à avoir l’habitude. T’éviteras peut-être momentanément la revanche parce que tu sais qu’il y en aura une. Mais plus tard. Dehors, sûrement. Tu lui lances un regard furieux et ne prend pas la peine de lui répondre avant de te diriger vers la caisse ou se trouve les sachets en plastique pour en prendre un et y mettre le tiens comme pour le démonter sans avoir à rétorquer.

« T’as vraiment envie de bosser ici ? » Ta voix a peut-être pris ce ton dédaigneux alors que si n’importe qui d’autre aurait voulu travailler ici, ça t’aurait pas posé de problème. C’est un job comme un autre, le principal étant d’aimer ce que l’on fait. Mais pour lui c’est différent. Il est vraiment mal barré. Vendeur. C’est la meilleure. S’il s’agissait de vendre des remarques blessantes ou des bastons à la pelle, tu serais le premier à l’indiquer comme la personne la plus fiable mais là. « On t’a jamais appris qu’il fallait respecter la clientèle en toute circonstance ? » Qu’il vente, qu’il neige, qu’on soit malade, fermés. Le côté Black que tu réfrènes la plupart du temps commence à pointer le bout de son nez et la tu sais d’avance que ça va mal finir. Tu vas même pas avoir le temps de te diriger vers l’un des comptoirs. T’en es sur, certain. C’est inscrit sur la ligne de vie de ta main qui doit être maintenant super courte. Alors autant en rajouter. « C’est très simple tu devrais essayer. Mais bon, on sait très bien comment tu réagis la plupart du temps. » T’es une cause perdue Tonks. Me dit pas que t’es ignorant à ce point.

Tu te contrôles. T’essayes de pas penser à la délivrance qu’est d’avoir ton poing s’éclater contre sa joue. T’essayes de pas penser à vos corps, par terre, défigurés, après une bonne bagarre rafraichissante. T’essayes d’ignorer tous ses sentiments juste parce que t’as pas envie que ce Théo te gâche ton futur. Tu veux travailler ici, et pour ça, tu dois faire exactement ce que le gérant t’as demandé de faire. Servir les clients. Et là, le client, c’est Théophile. Pendant toute ta carrière, tu devras servir des gens que t’aiment pas. Et Théophile est probablement la personne que tu détestes le plus dans ce monde. Donc ce sera un bon entrainement. Tu respires un bon coup et tu desserres la mâchoire. T’as plus envie de le trucider, c’est déjà ça. Maintenant, il faudra qu’il y mette du sien non ? Genre qu’il aille prendre un sachet, qu’il le remplisse, qu’il passe à la caisse, puis, c’est tout ! Comme s’il t’avait entendu, il le fait. Tu doutes qu’il t’entende, bien sûr, mais le fait qu’il ne semble pas vouloir répondre est une bonne chose. Il s’approche de la caisse, prend un sachet, et là, il va surement partir dans les rangées pour prendre ce qu’il veut. Ensuite, il viendra payer, puis il se cassera d’ici et tu le reverras pas jusqu’à ce soir au mieux. Mais c’est Théophile dont on parle. Tu pouvais pas sérieusement t’attendre à ce qu’il ne réponde pas si ?

« T’as vraiment envie de bosser ici ? » Tu le regardes mal mais ne répond pas à sa question posé si méchamment, et avec tant de sous-entendu. Tu dois pas t’énerver, et tu dois pas le frapper. Parce que balance comme il est, il hésitera pas une seconde à le dire au gérant qui, même s’il t’aime bien, ne te fera plus jamais confiance. Et résultat, tu ne pourras jamais travaillé à Honeydukes. Et tout ça, se serait ENCORE à cause de Théo. Donc non, tu vas pas t’énerver, tu vas le faire payer le prix de ses bonbons, et puis tu lui feras payer le prix de tout le reste, plus tard. « On t’a jamais appris qu’il fallait respecter la clientèle en toute circonstance ? » Ouais, c’est bon, ça devient redondant là. T’as eu le temps de te foutre derrière la caisse et de l’ouvrir pour compter l’argent qui est à l’intérieur. Si tu réagis comme s’il n’existait pas, peut-être qu’il arrêtera de mettre de l’huile sur le feu, et peut-être qu’il deviendra un peu plus intelligent. Ce serait pas du gâteau. T’as vraiment envie de rester calme, de pas réagir à ses paroles, qui pourtant, te donnent que la simple envie de l’envoyer par terre et de le ruer de coups de pieds. « C’est très simple tu devrais essayer. Mais bon, on sait très bien comment tu réagis la plupart du temps. » Tu fermes les yeux, essayant de ne pas lui donner raison et de te calmer, mais c’est trop dur. Et c’est déjà trop tard. Il aurait pas pu se taire et faire ses courses normalement, non. Il devait absolument t’emmerder royalement et faire ressortir ton côté orgueilleux et bastonneur que tu lui réserves personnellement.

Tu mords ta lèvre inférieure et referme, assez brutalement, la caisse. Tu passes devant en sautant par-dessus le comptoir, et t’avances de Black, les yeux rivés sur sa gueule parfaite. Tu lèves ton bras avant même de l’atteindre, et dès que t’es assez proche de lui, tu abats ton poing sur sa joue droite. Ça te fait tellement de bien de le frapper. T’as juste envie de faire ça depuis deux trois jours, depuis la dernière fois que tu l’as frappé en fait, et de le faire, là, ça te fait énormément de bien. Et t’as pas besoin de plus. T’avais juste envie de lui foutre ton poing dans sa gueule de petit arrogant, fils à papa. C’est chose faite. « Écoute-moi bien Théo. Je veux bosser ici plus tard, et c’est pas toi qui va m’en empêcher. Je vais retourner derrière ce comptoir, tu vas aller chercher tes petits bonbons, et tu vas te casser le plus loin possible de moi, on s’est compris ? » T’as juste envie que, pour une fois, il accepte de faire ce que t’as demandé. Mais soyons sérieux, Mr. Black n’en fait toujours qu’à sa tête, pas vrai ?

T'aurais pas du venir, t'aurais pas dû lui dire ça, entrer dans le magasin qui était (visiblement) fermé mais comme d'habitude, c'est comme si tu ne réussissais pas agir de façon normale lorsqu'il s'agissait du Tonks. Ce n'était pas de la mauvaise volonté parce que tu essayais, vraiment. T'avais essayé au début. Et puis, comme d'habitude, tout a foiré. Tu ne sais pas vraiment quand ça a commencé. Peut-être depuis le début de l'année, quand tu l'as pris pour un Cracmol. C'était possible, tu ne l'avais pas dit à mal. C'était juste une question. Une maudite interrogation sur la personne qu'il aurait mieux valu que t'évites. En y réfléchissant bien, y'a pas que cette question que t'aurais du éviter mais qu'est-ce que t'y peux ? Tu peux pas changer le passé et, quelque part, t'es pas le seul fautif dans l'histoire. Lui aussi n'y met pas du sien. Mais c'est ça votre problème à tous les deux. Vous vous rejetez la faute en pleine gueule et c'est pas ça qui arrangera vos affaires. Pas du tout. Et tu le sais bien. Mais cela ne va pas changer pour aujourd'hui parce que tu peux bien l'admettre: t'as carrément manqué de tact. Et tu le savais ça même avant que son poing ne vienne atterrir sur ta joue. Tu le savais au moment même où ces fichus mots se sont imprimés dans ta tête.

Et bien évidemment tout s'enclenche. T'as même pas besoin de l'observer pour connaitre sa réaction. Tu l'as cherché alors que tu savais très bien qu'il ne pouvait pas s'octroyer cet écart s'il voulait travailler ici. Et il le veut. Tu t'en veux ? Peut-être. Tu devrais t'excuser. T'excuser de quoi ? D'avoir trahir son secret ? C'est pour ça qu'il t'en veux à la base. Pour ça et ... enfin d'autres choses bien plus complexes aussi mais ce poing dans ta tronche c'est rien comparé à vos luttes quotidiennes, à ce qu'il aurait pu faire si, vraiment, il avait voulu te te faire comprendre le fond de sa pensée. Le fond de sa pensée ? C'est quoi justement ? Un jour c'est blanc, un jour c'est noir ? C'est compliqué. Trop compliqué alors que ça devrait pas l'être. Ça devrait pas l'être et tu le détestes pour ça aussi. Le coup de poing tu peux l'encaisser sans broncher parce que tu l'as cherché mais le reste... pour qui se prend-il pour te donner un ordre ? Tu grinces des dents. T'as envie de faire exactement ce qu'il dit pour oublier ce qu'il vient de se passer et repartir pour l'éviter comme tu en avais fait la promesse ce matin. Le destin se moque décidément bien de toi parce que la réaction même d'Ash fait que tu ne peux, justement, pas faire ce qu'il te dit. C'est l'esprit de contradiction et la petite voix qui te dit que t'as pas à faire ce qu'il te dit parce qu'il ne peut te voir en peinture qu'un jour sur deux. Merde. C'est pas toi l'bâtard dans l'histoire. Pas totalement. T'as envie de tout mettre à plat et tant pis pour les conséquences.

Alors c'est vrai, si d'apparence tu sembles faire ce qu'il te demande : intérieurement c'est l'inverse. Tu sais pas trop comment dire ce que t'as envie de lui dire. C'est assez confus. C'est toujours confus malgré tout lorsque tu te retrouves devant lui et tu le détestes pour ça aussi. Et pour être franc peut-être te détestes-tu également pour ne pas avoir comment réagir à chaque fois. Alors aujourd'hui, comme toutes les autres fois, ça se passe mal. Et même si t'as pas forcément eu tord dans tes propos, t'aurais dû t'abstenir, véritablement. Et puis finalement t'en veux plus vraiment de ton petit sac de sucrerie. Enfin si t'en veux, c'est pour ça que t'es venu mais maintenant ... tu sais pas. C'est comme s'il y avait quelque chose qui t'empêchait de les prendre en vitesse pour décamper à la minute où tu passes à la caisse. T'as une envie de réponses quelque part même si tu sais que tu les auras pas aujourd'hui ni peut-être jamais parce que la réponse se trouve en chacun de vous deux même si vous vous la refusez. "Écoute." C'est toi qui lui donne des ordres maintenant. Même si s'en est pas vraiment un. Une demande, oui. Mais si c'est une demande ... oh et puis zut. Tu sais toujours pas comment t'y prendre et aucun mot ne vient. Ash t'énerve avec son regard qui t'accuse et te laisse sans savoir comment te rattraper parce que tu sais très bien que t'es sur la planche d'un bateau de pirate et qu'en dessous: c'est les requins qui t'attendent. Dont un bien plus féroce que les autres. Tonks. Merde. "J'suis désolé.", commences-tu avant de tendre le paquet dans sa direction pour le déposer sur le présentoir. "J'aurais pas dû mais toi non plus." C'est l'une des rares fois où tu tentes de mettre des mots sur ce que tu ressens et tu sais d'avance que c'est pas la meilleure idée de da courte vie.

"T'es ... t'es ..." Merde. Ça ne devrait pas être si difficile. "Chiant." Ouais. Ben c'est pas comme ça que tu vas arranger les choses, vraiment. C'est le pire des arguments que t'aurais pu trouver. "Tu ramènes toujours tout à toi. Si t'avais pas agit comme un troll, j'aurais p'être pas eu besoin de lui parler." Tu sais pas vraiment s'il sait que c'est Satine parce que toi, en théorie, t'as pas été répéter son secret à Dumbledore. Tu sais pas pourquoi elle l'a fait. Vous allez devoir en parler mais t'as pas envie parce que ça rendrait ce que tu ressens beaucoup plus (trop) réel et c'est bien ce que t'as envie d'éviter.