Je déteste le sang. C'est plus fort que moi, je trouve ça ... sale. Je peux pas dire que j'en ai peur, je n'en fais pas une maladie, et je n'ai pas besoin d'être réanimé que je me blesse. Mais quand même. Quand je pense qu'il y a des gens qui font une dizaine d'années d'études pour ensuite être enfermés dans des blocs opératoires. Faut pas être tout net dans sa tête, je vous le dis. Néanmoins, heureusement que les médecins existent. Qui sinon se seraient occupé de mon nez ensanglanté ? Mauvaise chute à l'entraînement de Quidditch, heureusement rien de grave à première vue. Ouais, bon, j'allais quand même me balader quelques jours avec une pastèque en guise de pif, mais j'allais m'en remettre. J'avoue que ça m'aurait royalement saoulé d'avoir un nez tordu à cause de ça. Il s'agirait de ne pas altérer mon magnifique visage ! Stop. On ne rit pas. Interdit. Laissez-moi croire ce qu'il me plait, merci.

Toujours était-il que j'étais là, comme un con, seul dans l'infirmerie. Le sachet de glace que l'infirmière m'avait donné commençait à fondre, de telle manière que je pouvais presque boire l'eau qui en tombait. Plutôt pratique, parce que je crevais de soif pour être honnête. Mais hors de question de sortir de l'infirmerie pour le moment. Déjà que j'avais l'air d'un imbécile, je n'allais pas non plus m'afficher à tout Poudlard non ! Mais le pire était encore à venir ... Un de mes chers coéquipiers avait jugé bon de courir prévenir Eva, qui ne devrait pas tarder. La vérité, c'est que j'avais vraiment envie de me faire cajoler, et de faire le malheureux juste pour profiter de ses bons soins. L'inconvénient ... c'est qu'elle risquait de prendre la fuite en me voyant ainsi ! Moi en tout cas, je fuirais. Enfin, d'abord je me foutrais de ma gueule, puis je fuirais. Mais Eva n'est pas comme ça. Enfin, du moins, je l'espère.   

Si jamais vous venez de voir une petit furie courir et sauter dans tout les sens, des jardins jusqu'au troisième étage, ne vous inquiétez pas, ce n'est que moi. Alors que j'étais en train de m’entraîner avec l'équipe de cheerleading, un des batteur de l'équipe de quiddich des pouffssoufle à débarqué sur la pelouse en beuglant qu'adam s'était cassé le nez. Moi, avec toute ma grâce et ma maladresse, je m'étais cassée la gueule des épaules sur lesquelles j'était perché et avait hurlé un quoi?! sur-aiguë. Et me voilà a taper un sprint jusqu'au troisième étage pour... regarder mon adam avec un énorme chiffon et de glaçon sur le nez. Arrivée à la porte, la salle déserte, je ne peut pas m'empêcher d'éclater de rire en m'approchant.

Mon regard malicieux accrocher au siens, je tend les deux mains vers lui et m'assois sur ses genoux. ohhhh, mon pauvre amour, qu'est ce que tu as fait? dit-je d'une fausse voix de compatissante d'après guerre. D'une main j'éloigne ses glaçons et embrasse tout doucement ses lèvres puis son nez tu t'es fait maaaal? dit-je avant d'à nouveau éclater de rire. Je lui prend les glaçons des mains et tamponne doucement son nez, toujours assise sur ses genoux mon pauvre petit coeur. La trace de mon rouge à lèvre sur sa joue me fait encore uen fois rire et je caresse cette dernière du pouce c'est le méchant sol qui t'as fait ça? dit-je en fronçant les sourcils.  

Voilà, elle se foutait de moi. Finalement, elle ne vaut pas mieux que les autres ! Enfin, je dis ça, mais mon grognement à moitié étouffé par le chiffon ne trompe personne : je ne lui en tiens pas rigueur. Comment pourrais-je alors qu'elle débarque en tenue de cheerleadeuse affreusement mignonne ? Enfin, sur certaines filles, j'avoue que la tenue est presque indécente, mais de toute façon Eva était mignonne peu importe sa tenue. J'allais pouvoir lui pardonner son écart de conduite sans trop de difficulté, même si ses railleries ne méritent clairement pas autant de clémence de ma part. En attendant, ça n'allait pas m'empêcher d'être un peu ronchon, juste pour la forme vous comprenez. Du coup, quand elle vient s'asseoir sur mes genoux, je me fais violence pour à peine effleurer son dos - j'aurais pu ne pas la toucher du tout mais ça ... je suis pas sur d'en être capable. Fous toi de moi va, démone. Et elle en rajoute une couche, comme si ça n'était pas déjà suffisant d'avoir un pédoncule en guise de nez, non mais oh ! Je pousse un soupir en la laissant admirer les dégâts, et en réagissant à peine lorsqu'elle m'embrasse - histoire de bien lui signifier que j'ai mal. Bien vu chérie, comment t'as su ? marmonné-je en réprimant deux ou trois grimaces en sentant la glace sur mon nez. Et madame ne fait qu'en rajouter, jusqu'au moment où je râle un peu plus, sans pour autant être crédible Oui 'fin c'est bon au... aïe. Ok. Je me tais. Puisque ouvrir la bouche me fait trop mal. Quand je vous disais que je n'étais pas crédible quand j'essayais de la bouder. Même mon propre corps se met à me trahir ! Alors non, je ne suis pas douillet. Je suis juste un grand sensible, c'est complètement différent. Finalement je n'y tiens plus et sert Eva contre moi, calant mon menton dans le creux de son cou Méchante, oser te moquer d'un infirme ... Tu n'as aucun coeur Eva Sue. Je me recule légèrement, venant quérir un baiser un peu plus appuyé que le premier J'ai fait une chute de balais si tu veux tout savoir, petite peste. L'expression du chat perdu en complément, histoire de m'attirer toute sa sympathie Ce qui veut dire que pour m'en remettre, je vais avoir besoin de beaucoup d'amour et de tendresse... Faux. Je n'essaie pas du tout de tourner la situation à mon avantage ... Puis c'est elle là, qui a commencé à se foutre de moi !

ses efforts pour ne pas me toucher, pour bouder, pour faire le garçon choquée et outré du comportement de sa copine me fit sourire de plus belle. mon grand sensible frétille et grogne en bougonnant et je pose les glaçons sur la petite table à côté, pour passer mes deux bras autour de son cou et poser ma tête sur son crâne en souriant, les yeux fermées. Entendre mon deuxième prénom sortir de sa bouche me fera toujours le même effet. j'ai l'impression que comme ça, nous sommes encore plus proches. il est bien le seul à m’appeler sue. Joshua lui, préfère louise. à chacun son prénom dirons-nous. tu es tombé de haut? tu t'es pas fait trop mal ? montre, tu es quand même bien amoché.. dit-je ce coup-ci vraiment intéressée par sa blessure.Du bout des doigts, je passe ma deux doits sur le bout de son nez puis sur ses lèvres alors qu'il quémande amour et tendresse.

J'embrasse doucement ses lèvres en rigolant et réplique as-tu oublier que ta copin était douée en magie ? je pourrait te le réparer, tu me fait confiance ? Je n'ai jamais réparé de nez, mais ça doit être comme les chevilles non ? avec un petit sourire narquois. je sais très bien qu'adam va le refuser, il est si douillet et peureux, il aurait bien trop peur que je le rate. tu veux? je vais chercher ma baguette si tu veux, ou tu me prête la tienne? dit-je en tendant la main devant moi, juste en dessous de ses petits yeux. et qu'il ne me dise pas que l'infirmière le fera, elle avait bien plus important sur les bras, mais surtout surtout ne jamais dire à un homme -encore moins le siens- que son bobo est insignifiant.