Tu vénères Ash pour avoir eu cette idée de fêtes aux trois balais. Tu aimes un peu moins le fait que les moldus y soient conviés, mais malheureusement, pour avoir l’autorisation de Dumbledore, ton pote n’a pas eu le choix que de prétexter que cette fête serait un bon moyen d’intégration. Tu feras abstraction de leur présence au mieux et au pire, tu t’amuseras un peu à leurs dépens, ce sera selon ton humeur le moment venu. Puis quand le Gryffondor te passe des invitations à distribuer, aussi tôt tu penses à Cohen. Tu sais pas trop pourquoi tu veux l’inviter, à la base tu ne veux pas des moldus là-bas. Tu ne sais pas si tu as envie de le voir, où si tu veux te jouer de lui. Tu sais bien que tu devrais arrêter ce jeu malsain avec le Poufsouffle, tu prends lentement conscience que tu te prends à ton propre jeu et tu devrais sérieusement songer à arrêter avant que cela ne soit trop tard. Si tant est qu’il ne soit pas déjà trop tard...

Le soir venu, t’es dans le bar, debout au milieu des autres, un verre bien évidemment alcoolisé dans les mains. Tu fais mine de t’amuser, mais tu scrutes encore et encore l’entrée sans t’en rendre vraiment compte, attendant qu’il arrive. Tu espères qu’il a bien reçu ton invitation, car tu la lui fais transmettre. Tu n’allais quand même pas te rabaisser à la lui donner toi-même, il ne faut pas abuser. Tu espères qu’il l’a eut et qu’il va venir.

Tu te mets une baffe mentalement pour arrêter de fixer cette putain de porte et te mets à chercher Ash dans la pièce. En te frayant un chemin pour le rejoindre, tu passes près d’un prof que tu esquives, et te demande ce qu’un prof fiche ici. Tu fais mine de ne pas l’avoir vu et ne le salue donc pas, tu ne vas quand même pas copiner avec un prof. Puis, tu croises une jolie brunette, seule et adossée au mur. Tu lui adresses un sourire charmeur. Les paires de seins ce n’est pas ta came, mais cela ne t’empêche jamais de t’amuser à les draguer de temps à autre. Du moment que tu t’amuses. Tu soutiens ses grands yeux marron un long moment, jusqu’à ce que finalement tu arrives à la hauteur de Ash. « T’as vraiment eu une super idée Tonks. » Tu ne le regardes pas, ton regard azur s’est encore fixé sur l’entrée. C’est plus fort que toi, tu le sais et ce sera comme ça tant qu’il ne sera pas là.

T’as reçu l’invitation dans la matinée. Dumbledore t’as donné le badge, et tu l’as mis dès le midi. Au moins comme ça, toute cette aprèm, les sorciers pourront pas te faire de mal. Pas avec leur baguettes du moins. L’invitation était basique, mais en plus, t’avais une petite inscription dessus. Tu sais que c’est Ash qui te l’a mis, parce que tu commences à connaître son écriture. Il t’a mis que dès que t’arriverais, tu devrais faire un jeu moldu. Un jeu moldu avec de la boisson. Tu t’es rapidement demandé pourquoi c’était pas Johanna, sa meilleure amie moldu qui s’en occupait, et t’as baissé la tête. Mais bon, ça pouvait être marrant non ?

C’est le soir, tu dois y aller. T’oses pas trop, parce que tu sais, vu les noms sur l’invitation qu’il y aura Willow. Et t’as pas particulièrement envie de le voir. Enfin comme d’habitude quoi. Mais pourtant, c’est avec envie de voir comment ça se passe que tu mets un jean troué, un débardeur trop grand pour toi, et des tongues. Bah ouais, c’est une fête moldu, et t’y vas en moldu. Et puis, comme t’as pas trop trop envie de plaire, tu t’habilles pas trop bien non plus. Tu sors du château et te rends à pré-au-lard, accompagné par deux trois autres personnes, manifestement invités, eux aussi.

Lorsque tu rentres aux trois balais, y’a déjà pas mal de monde. Enfin, vous êtes environ 15 quoi. Tu croises le regard d’un mec qu’est pas élève, probablement envoyé là par Dumbledore pour vérifier ce qu’il se passe. Tu finis par t’assoir sur le canapé, et ce n’est qu’à partir de là que tu relèves les yeux pour voir que Willow et dans le canapé d’en face. Ash te fait un signe de la tête et tu te lèves. « Excusez-moi euh… Ash m’a demandé de vous faire connaître quelques jeux de boissons moldus. Ça m’étonne que vous n’ayez pas les même ici, mais bon… On peut commencer par un je n’ai jamais ? » Tu sais pas d’où te viens l’assurance pour parler devant tout le monde mais bon… Tu continues rapidement pour expliquer les règles « C’est simple en fait, on a une bouteille, chacun a un verre, et on dit tous un truc, genre : je n’ai jamais mis d’eye liner. Au pif. Et ceux qui ont déjà mis de l’eye liner, boivent le contenu du verre. Etc… Vous avez compris ? » Tes explications sont plus que bancales. Tu te sens soudainement très mal. Tu te rassois rapidement et tu vois Ash se lever et aller prendre les verres pour les placer devant les personnes qui se sont déjà mise en rond. Maintenant, il suffit de voir qui va décider de commencer.

HJ:

Enfin la libération. Un sourire bêta s’affiche sur ton visage quand le poufsouffle apparaît enfin dans l’encadrement de la porte des trois balais. T’as vraiment l’air d’un idiot comme ça Horendale, tu t’en rends compte ? Bien sûr que tu t’en rends compte. Tu essaies d’ailleurs de réprimer ce sourire niais de tes lèvres, tu ne peux te permettre de montrer à qui que ce soit que ça te fait plaisir de voir Cohen, personne ne doit savoir. Il n’y a rien à savoir. En fait non, tu n’en as rien branler de lui, c’est qu’un putain de moldu. Un putain de moldu dont tu n’arrives à te défaire, que tu n’arrives pas à te sortir de la tête. Bon Dieu, qu’est-ce qui t’as pris de lui faire parvenir une invitation ?

Tu le regardes s’assoir, se relever, tu l’écoutes parler. Tu lances un regard vers Ash « Sérieusement mec, des jeux moldus ? » Tu soupires en levant les yeux au ciel. Dans un premier temps, tu ne comptes absolument pas y participer, mais l’arrivée de Morphée qui s’arrête et se joint au cercle te donne un élan de courage et avance dans sa direction. Ce jeu tu le connaissais déjà alors tu ne peux t’empêcher de sourire à la remarque de la gryffondor. « C’est exactement ça blondie. » Tu avales ton propre verre cul sec et prends place à côté d’elle et jetant un regard mauvais à la fille à côté d’elle pour qu’elle te laisse la place. Tu la regardes se dépêcher de changer de place pour éviter tes foudres et ça t’amuse, ça t’amuse d’autant plus qu’au vu du badge qu’elle arbore, c’est une moldue.

Tu prends une profonde inspiration au moment où tes yeux se posent sur Cohen. Non, non, tu ne dois pas le fixer. Vite trouve une phrase pour relancer le jeu, vite, un truc. Rien ne te vient, tu te maudis. Sa proximité te déstabilise et ça ne te plaît pas. Tu exècres cette emprise qu’il a sur toi. Un moldu quoi, un putain de moldu a un effet sur tes pensées et tu ne peux le permettre. T’essaies de trouver un truc qui te permettrait de le rabaisser. Il te faut trouver un truc qui le ferait boire, mais tu ne le connais pas assez encore pour savoir quel point faible utiliser contre lui. Finalement, c’est toi qui as un grand besoin de boire, alors même si ça te fait mal d’en parler, tu sors la seule phrase qui te vient à l’esprit sur le moment. « Je n’ai jamais perdu mes parents. » Tu vides ton verre cul sec à peine de nouveau rempli. Face à lui tu ne penses plus correctement. Mais pourquoi t’as dit ça ? Il y avait tellement de choses que tu pouvais dire et qui t’auraient permis de boire. Tu te mords la lèvre, tes yeux sont humides, tu fixes Cohen sans le voir. T’n’aurais pas dû parler de tes parents.

HJ:

Live whive we're young

Les yeux dans le vagues, la tête dans le brouillard, il faut dire qu'il était déjà assez fatigué pour avoir, en plus, à supporter une bande de gamin décidé à faire la fête, pourquoi lui ?! Bon d'accord, il était peut être le surveillant le plus cool et responsable, mais tout de même, il avait pas que ça à faire de surveiller une petite bande décidé à visiblement fêter jusqu'à plus soifs. Alors un petit soupir poussa sur ses lèvres, regardant ailleurs d'un air négligé. Mêlée le personnel de l'école n'était pas vraiment une bonne idée à son gout, Dumbeldore aurait mieux fait de désigner un des élèves comme responsable, comme ça, les deux se serraient tirés à bon compte. Lui rester tranquillement dans sa chambre sans ennuis à gérer et l'autre à s'intégrer beaucoup plus facilement. A 32 ans, il a passé l'âge des fêtes. Alors il ne chercha pas plus que ça à s’intégrer cela dit, avoir un contact facile, c'était même tout à fait l'inverse, il préfère encore s'isoler et aller lire ou bien prendre sa plume et son parchemin pour écrire. Que voulait-il écrire déjà ? Il ne savait plus, il avait fallu un petit coup de mains de Revenge pour l'aider. Enfin, si se faire insulter de tout les noms de piafs possibles est ce qu'on peut appeler un coup de mains cela dit ...

Pour le moment, il n'avait pas vraiment reçu de remplacement, juste de la surveillance, de temps en temps, des retenues à gérer même si c'était très rare, il préférait refiler ça au professeur. D'un sens normal, c'est celui qui colle qui est responsable et qui doit faire sa retenue. Un cercle vicieux les retenues lorsqu'on y pense. Mais à s'égarer dans ses pensées, il eu un coup d’œil méfiant sur le Moldue qui avait proposé un jeu, il ne faudrait pas non plus que ça dérive mais pour le moment, ça avait l'air d'aller. Mis à part quelques langues de vipères, mais ça, c'est comme partout ailleurs. Les cons, c'est comme les mauvaises herbes, ça poussent partout. Mais en entendant la vie haussait à l'égard d'un Serpentard, il fronça alors des sourcils. Non pas qu'il allait défendre un élève de son ancienne maison, de toute façon, c'était pas du tout son genre mais ça avait l'air de commencer à chauffer. Mais pas d'intervention sans sûreté, peut être, un petit peut être, que le vert et argent n'allait pas s'emporter à son tour. Enfin du moins, il espérait quand même, il avait pas envie de se déplacer pour des bêtises pareils. Puis le Moldue avait été très idiot d'avoir répondu aussi, dans ces cas là, on se tait et on laisse passé plutôt que de jouer les durs indépendantistes.

electric bird.

H.J:

Tu te demandes ce qui est passé par la tête de votre directeur pour accepter cette soirée. Il est d'accord. Genre. Il est d'accord que cette soirée se déroule à l'extérieur du château. Pourquoi pas à Poudlard ? Poudlard c'est grand. Une énième soirée dans la salle sur demande aurait suffit. Elle est où la différence? T'as vu de biais le parchemin et le nom des organisateurs. Sur le moment, t'as manqué de t'étrangler. Non mais whut ? Dumbledore avait passé une mauvaise nuit pour accepter ! C'était la seule solution parce que tu n'en voyais pas d'autre. Comment une soirée organisée par ces quatre-là pouvait-elle bien se dérouler ? C'étaient des emmerdeurs finis et tous le savaient. Et soit gravement atteint d'une maladie mentale, Dumbledore ne pouvait pas l'ignorer. Si tu étais honnête, tu dirais que tu ne sais pas vraiment si elle va forcément mal se terminer. Peut-être. Oui. Tu exagères un peu parce que t'es pas objectif quand on parle d'eux, quand on parle de lui. 

Et c'est frustrant parce que tu sais que Devin ira et que tu peux pas lui interdire parce que t'es pas son père ni même une image d'autorité pour lui. Tu peux juste lui lancer ce regard qui dit 'tu sais que je pense que c'est une mauvaise idée alors je ne vais pas perdre mon temps pour te le dire.' Et à ce moment tu détestes Cam. Tu détestes Cam et tous les autres. Tu tournes en rond dans la salle commune et tu sais très bien que tu vas finir par craquer même si tu veux pas. Ca sert à rien de rester là à attendre que le mal se fasse. Positive. Positive. Ce n'est qu'une soirée. Une soirée pour apprendre à mieux se connaitre. Bullshit. Positive. Tu ne réfléchis pas vraiment à la façon dont tu vas t'habiller. T'y vas pas dans l'intention de draguer le premier venu et quand bien même tu l'aurais voulu, c'est pas vraiment ton genre. Quoique tu mettes, ça ira très bien et tant pis si ça convient pas aux autres. Une part de toi est stressée même si tu veux pas l'admettre. T'as pas vraiment envie de croiser Ash ce soir après toute cette histoire même si tu sais très bien que t'auras pas vraiment le choix. Distance. Oui. Okay. Distance. Tu gardes ce mot en tête et te diriges rapidement vers Pré-au-Lard sans vraiment faire attention à ceux qui te saluent en chemin. T'as la tête complètement ailleurs. T'as les mains dans les poches avec cet air bougon qui te colle au visage. T'y es pour rien, c'est pas ton but, vraiment, de terroriser les gens mais là cette soirée, tu sais qu'elle va mal se finir. T'essayes de te recomposer un visage moins pessimiste et entres dans le bar à grandes enjambées, comme pour t'empêcher de faire demi-tour pour partir. Car au fond, Devin est un grand garçon, capable de se débrouiller tout seul. Il n'a pas besoin d'un chaperon et n'en voudrait peut-être surement pas. T'as l'air bien maintenant d'arriver là sans savoir où aller exactement parce que le Devin tu le vois pas dans la salle. 

Tu le vois pas mais t'en vois d'autres et tu te figes. T'en connais plusieurs et t'es pas certain d'être à la bonne place finalement. Heureusement il y a des têtes qui te sont sympathiques et puis il y a Blazefire. Tu fais comme si tu l'avais pas vu. Dumbledore n'est pas un idiot. T'étais qui pour le penser ? T'es un peu plus rassuré que y'a dix minutes et tu t'approches du groupe en t'asseyant à côté d'Imogen qui t'a fait signe. Intérieurement tu soupires de soulagement, t'es éloigné d'Ash. Sauf que vous n'êtes pas assez nombreux pour qu'un cratère ne vous sépare. T'attends pas non plus l'autorisation pour t'asseoir, celle d'Imogen te suffit et tu lui souris. Un verre apparait rapidement devant toi sans surprise alors qu'elle t'explique le jeu et lui donne sa phrase et tu te figes à nouveau malgré toi. T'es affreusement gêné de devoir boire ce verre mais tu tentes de ne pas y penser, d'agir en parfait petit fêtard inconscient sans véritablement y parvenir. Ce n'était vraiment de ta faute, t'as pas prémédité de le dire à Satine. Si Ash n'avait pas agit de cette façon-là, t'aurais p'être pas eu besoin de lui parler. Tu lèves la tête sans pour autant croiser son regard et continues la partie comme s'il ne s'était rien passé. "J'me suis jamais tapé l'incruste à une soirée. " C'est la seule phrase qui te vient à l'esprit. La seule parce qu'Imogen a ramené malgré elle un sujet qui fâche, qui blesse. C'est ton deuxième verres que tu vides. Et cela fait du bien sans t'aider à oublier cette gêne qui reste. Tu redoutes la suite parce que c'est à double tranchant. Et puis il y a aussi l'alcool: t'es pas mort au bout de trois verres. T'es plus robuste que tu ne le pensais à ce niveau-là mais t'as pas envie de tester ta résistance ce soir parce que tu sais pas trop ce qu'il pourrait se passer et tu ne veux pas le savoir.