Le monde tel qu’il existe est rempli d’êtres vivants, il y a nous, les humains, la faune et la flore. On a beau dire tout ce qu’on veut, que les Hommes avec un grand H sont tout égals, que la couleur de peau ne signifie rien, que la qualité du sang ne signifie rien, mais toutes ses affirmations sont fausses. Que se soit dans le monde moldu ou le monde magique, le monde est rempli d’injustice.
Je m’appelle Alaska Lyséa Lee, je suis une sorcière au sang pur.
Il y a peu de temps, un évènement horrible a eu lieu à Poudlard. Aujourd’hui, notre professeur ne trouvant pas les mots pour exprimer son désarroi, sa colère, nous a demandé de sortir un bout de parchemin et de répondre à cette question : Qui êtes-vous ? En l’occurrence qui suis-je ?
J’ai beau ramasser les meilleures notes de ma classe, aujourd’hui je suis bloquée.
Qui suis-je ? Je suis Alaska Lyséa Lee, « la surdouée de l’école », « la fille cool » et « la capitaine de l’équipe de Quidditch de Serdaigle».
Je suis née à St Thomas'hospital à Londres. Il y a 20 de cela, j’étais encore qu’un poupon ne connaissant rien au monde. Née dans une famille déjà sorcière, la famille Lee, connue pour être de sang pur et intelligent. Dès mon plus jeune âge, je baignai dans la magie ayant à chaque Noël et anniversaire des cadeaux venant du monde magique. Malheureusement, très vite je commençai à m’en lasser. Ma mère travaillant au ministère, m’emmena un jour avec elle, pour que je connaisse un plus le monde dans lequel je vivais. Ils me saoulaient tous avec leur baratin ; il fallait faire attention aux moldus, il ne fallait pas les côtoyer, ils étaient inférieurs et patati et patata. Mais ce monde, moi, je ne l’avais encore jamais vu jusqu’à présent. Pourtant je vivais dans un château non loin de Londres mais les enfants de sorciers n’ont pas l’habitude de sortir plus loin qu’aux limites de leur village. Ce jour-là, ce fut l’occasion pour découvrir ce monde que ma famille redoutait tant. Je suivis donc ma mère qui m’emmena dans la capitale grâce au transplanage, transport qui me donnait souvent mal au cœur. Sur le moment, j’essayai de me concentrer à garder mon déjeuner dans mon ventre mais lorsque enfin je pus lever la tête et apercevoir le monde moldu, je fus époustouflée. Comment les sorciers pouvaient autant détester les moldus ? Ils étaient incroyablement talentueux. C’étaient eux qui avaient construit la ville, eux qui fabriquaient ces jolies vêtements que je voyais dans les vitrines mais également sur les passants que je croisais. M’enlevant de mon émerveillement devant ce monde remplie de secrets, ma mère me pressa, disant qu’elle ne souhaitait surtout pas être en retard à cause de sa fille. Je rattrapai donc ma mère qui était déjà loin et arrivée à son niveau je lui lançai : « Maman, aurais-tu de l’argent moldu ? J’aimerais bien m’acheter quelques vêtements en plus pour passer inaperçu lors des occasions où il faut se faire discret. » Grâce à cette excuse, je pus récupérer une bourse de billet, argent moldu aux parchemins rectangulaires en couleur avec une vieille dame dessus, un chiffre ou un nombre suivie d’un « L » bien étrange. J’étais curieuse de voir comment ce monde était fait. Sans qu’elle me remarque ma mère partit, moi j’étais déjà entrée dans une boutique qui vendait des vêtements pour enfants. Heureusement que j’avais pensé à prendre mon sac fourre-tout car après être sortie de la boutique, je me retrouvai avec une dizaine d’articles. Cependant ce ne fut pas le magasin où j’eus dépensé le plus d’argent ; ce fut la librairie. Je tombai dessus par hasard, voulant savoir ce que la littérature moldu offrait, je rentrai. Et là, ce fut comme un coup de foudre ! Je ne voulais sortir néanmoins ne souhaitant pas alarmer ma mère, je dus me résoudre à partir. J’avais acheté plus de recueil de poésie que de roman. Je rejoins ma mère, furieuse que je ne sois pas descendu avec elle au ministère j’eus le droit à quelques réprimandes.
Arrivée à la maison, je m’enfermais dans ma chambre et commençai la lecture de l’ouvrage intitulé les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire, un écrivain moldu français. Ce jour-là, ne me permit pas seulement de connaître le monde moldu, il me permit de l’admirer et contrairement à mes semblables, apprécier ces êtres humains sans pouvoir magique mais doté d’autres capacités fabuleuses. Ce ne fut pas le dernier, maintenant que je connaissais Londres, il m’arriva plus souvent d’y retourner.
Puis vint ce fameux jour comme tout bon sorcier, durant l’été de mes 11 ans, je fus invitée à rejoindre l’école de Poudlard. Étant la benjamine de la famille, ma sœur Anastasia avait déjà fait sa rentrée dans cette école il y a deux ans. Maintenant c’était à mon tour et dans deux ans, ce sera au tour de mon frère Isaac. J’étais heureuse à l’idée d’y aller, d’intégrer une maison qui me correspondrait mais avant de pouvoir se diriger vers le quai93/4 de la gare de King’s cross, je devais en compagnie de ma famille acheter tout le nécessaire pour que je puisse m’y sentir bien. Deux jours avant d’aller au chemin de traverse, j’avais réussi à convaincre ma mère de me laisser aller à Londres pour faire l’achat de vêtements moldus. Ce n’était pas totalement un mensonge, juste une semi-vérité car sur place, après les habits j’avais essayé d’acheter le plus d’ouvrages moldus que je le pouvais. Désormais c’était au chemin de traverse où je devais faire mes achats. Mes parents étant plutôt riche ce n’était pas difficile d’avoir ce que l’on voulait. On passa d’abord chez Fleury & Bott pour obtenir nos manuels, chez Madame Guipure, le magasin de chaudron, la papeterie, la ménagerie magique où je pus acheter Silver ma chouette des neiges, grise et blanche et aux yeux étrangement bleus. Et enfin, le dernier magasin, le marchand de baguette, chez Ollivander. J’entrai dans sa boutique assez sombre et vieille et fus accueilli par un vieillard un peu fou. Il me fit essayer une première baguette que j’agitai suite à cette demande, puis deux, et trois. Après quatre essais, je réussis à trouver la bonne et lorsqu’il me la vendit, il me dit : « Elle mesure 24,3 centimètres, faite en bois de Hêtre, sagesse & compréhension sont les deux termes qui conviennent le mieux à ce bois. Le possesseur idéal d’une baguette de hêtre sera, s’il est jeune, d’une sagesse avancée pour son âge. S’il est adulte, il aura une compréhension du monde et une expérience d’une grande richesse. Les baguettes de hêtre ne sont pas très efficaces entre les mains des personnes intolérantes et à l’esprit étroit. De tels sorciers et sorcières, en possession d’une baguette de hêtre qui ne leur convenait pas, alors que, pourtant, ils convoitaient ce bois très recherché, aux teintes éclatantes, et hautement précieux, se sont souvent présentés chez des fabricants érudits, moi-même notamment, en exigeant de savoir pourquoi leur magnifique baguette manquait tellement de puissance. Lorsqu’elle est confiée à la bonne personne, la baguette de hêtre montre une subtilité et un art de la magie qu’on trouve rarement dans d’autres bois, d’où sa brillante réputation. La baguette de hêtre que je viens de te vendre a pour cœur une plume de phénix, c'est le cœur le plus rare. Les plumes de phénix offrent le plus large éventail de pouvoirs magiques, bien qu'elles puissent mettre davantage de temps à en faire la preuve que le crin de licorne ou le ventricule de dragon. Elles manifestent la plus grande capacité d'initiative, agissant parfois de leur propre chef, une qualité qui déplaît à nombre de sorcières et de sorciers. Les baguettes à plume de phénix sont toujours les plus exigeantes lorsqu'il s'agit de choisir un propriétaire potentiel, car les créatures dont ces plumes sont issues comptent parmi les plus indépendantes et les plus réservées du monde. Ces baguettes sont très difficiles à apprivoiser et à personnaliser et, en règle générale, leur allégeance se gagne difficilement. J’espère que vous saurez en faire bon usage. Au revoir Miss Lee. » Son discours s’ancra dans ma tête, cette baguette m’avait choisi, alors si elle m’avait choisi cela signifiait que j’étais capable de maîtriser cette baguette. Les courses enfin terminées, je ne pus qu’attendre à présent le jour de la rentrée.
Le premier septembre arriva rapidement, la veille, je n’avais pas réussi à fermer l’œil de la nuit. Mes parents, ma sœur, mon frère et moi étions arrivés à la gare de King’s cross. Voilà un rêve qui allait se réaliser ; traverser le mur entre le quai 9 et 10.
Le Poudlard Express, une machine flamboyante aimant recracher sa fumée aux heures de départs et d’arrivées. Je suivis ma sœur après avoir embrassé le reste de ma famille et montai dans le train. À l'intérieur j’essayai tout comme ma sœur de chercher un compartiment vide puis après quelques minutes, je réussis à enfin à trouver un endroit où m’installer sans qu’il y ait personne pour m’embêter. J’attendis que le train parte, faisant un dernier geste de la main à mes parents et à Isaac pour leur dire au revoir puis je sortis Roméo et Juliette de Shakespeare. Le trajet se passa plutôt bien durant les premières heures, j’étais seule mais après qu’on eut passé les grands champs, Ana vint s’installer dans mon compartiment. Heureusement pour moi j’avais déjà arrêté de lire l’ouvrage moldu pour me mettre à la lecture de mes manuels.
« Tu n’as pas fini de lire . Tu passes ta vie à ça ! »
Ma sœur était mon opposé, elle détestait les moldus, elle était brune, elle ne lisait jamais et c’était une sorte de mouton, jamais elle n’avait son avis personnel. Comparais à mon frère qui me ressemblait plus côté caractère. Enfin bon, tout ça pour dire que ce n’était pas le grand amour entre ma sœur et moi. Elle vint donc se placer en face de moi, me faisant une réflexion chose qui ne me plaisait guère et après quelques minutes, deux filles et deux garçons se joignirent à elle. Sur ce, n’aimant pas être dérangé je lançai à ma sœur : « au moins, il y en a une qui aura du savoir dans la famille. »Je repris ma lecture. Elle ne me chercha pas d’autres pics jusqu’à la fin du voyage néanmoins, elle et ses amis restaient bruyants.
Pré-au-lard, c’est ainsi que s’appelait le village se trouvant à côté de Poudlard, comme Ana m’avait précisé, à l’arrivée, les premières années étaient invitées à se rendre près du lac pour y prendre des barques et nous emmener à Poudlard. Ce fut magique, nous prenions la rive, voguant vers le gigantesque château, les lumières de nos barques éclairant la surface de ce célèbre lac noir. Malheureusement le temps passa et la beauté de cette scène du nous quitter car nous étions arrivées. Désormais place à la cérémonie de répartition. On dut d’abord attendre que tous les préparatifs soient près puis lorsque ce fut près, nous entrâmes dans la grande salle. Comme tous les élèves qui avançaient, je levai la tête pour apercevoir ce grand plafond magique, c’était juste magnifique. La grande salle possédait cinq tables, quatre pour les quatre maisons, et la cinquième, perpendiculaire aux autres pour le corps enseignant. Maintenant, on attendit sous les regards intriguaient des élèves plus anciens que notre tour vienne pour se faire répartir dans les maisons grâce au choixpeau magique. Ma sœur, comme la plupart des sangs purs se trouvaient à Serpentard, la plupart également de ses sorciers n’appréciaient pas vraiment la compagnie d’un né-moldu ou simplement d’un moldu.
« Alaska Lee » m’appela une voix aigüe. Je m’avançai vers le tabouret afin que le professeur puisse poser sur ma tête le vieux chapeau. En m’asseyant, je sentis tous ces regards tournés en ma direction et soudain : « Mmmmh, moui, Mademoiselle Lee, j’en ai vu passer des Lee mais toi tu es différente, très différente… je ne vois que ça, SERDAIGLE ! »
Serdaigle, voilà qu’en plus d’apprécier les moldus je n’intégrais pas Serpentard la meilleure maison d’après mes parents. Moi finalement, j’étais heureuse, ma famille eux, voyaient cela comme une différence et à leurs yeux, je n’étais plus la même. Je réussis à me fondre dans la masse et à me créer des amis. Dans ma chambre de mon dortoir, il y avait deux sorcières nées-moldues, le soir même de ma rentrée, curieuse, je leur avais posé des questions sur leur monde, beaucoup de questions.
Ma première année se passa plutôt brillamment et paisiblement, rien n’était venu gâcher mon année. Lors de ma deuxième année, je réussis à intégrer l’équipe de Quidditch en tant qu’attrapeuse. J’aimais ce sport, c’était comme me sentir libre, et puis j’étais plutôt douée. Durant mes deux premières années mes notes furent excellentes, la matière où j’arrivais le mieux c’était la défense contre les forces du mal cependant ma matière préférée était l’histoire de la magie. D’ailleurs en deuxième année je fus surnommée la surdouée de l’école, non pas parce que tout ce que je lisais je le retenais et faut avouer que je me retrouvais souvent à la bibliothèque mais parce que j’étais logique, ingénieuse et jamais je ne loupais les sorts qu’on me demandait d’exercer. À cette époque, comme aujourd’hui, j’étais une jeune fille ambitieuse voulant réussir tout ce qu’elle entreprenait.
La troisième année fut la cerise sur le gâteau non pas parce que la plupart de mes amis étaient des nés-moldus mais plutôt par l’intégration de mon frère Isaac à Gryffondor alias la maison ennemie de Serpentard. Heureusement que j’étais là pour éviter qu’il s’en prenne plein la figure. À cause de nous la famille Lee commençait à perdre sa bonne réputation au sein de la communauté des sangs purs, en plus de cela les relations changeaient beaucoup, mon frère et moi commencions lors de cette année de ne plus aller à la maison en période scolaire. Cette même année en plus de mes cours principaux, trois options, études des runes, études des moldus et arithmancie.
Les deux années suivantes ne changèrent guère si ce n’est qu’à la fin de ma cinquième année, j’eus les BUSES à passer et une décision à prendre sur mon orientation. Après avoir discuté avec mon directeur de maison, je fis mon choix sur la carrière que je comptais prendre. Devenir Auror, pas une simple Auror, la meilleure ! Pour pouvoir sauver ce monde, aider les autres et surtout les moldus. Ensuite les buses arrivèrent, je n’étais pas stressé ou du moins pas autant que mes camarades. J’avais bien révisé, je connaissais mes sortilèges même ceux qu’on apprenait plus tard. Les examens eurent lieu et lorsque ce fut fini tout le monde soufflèrent, moi également : ma sœur allait quitter Poudlard. Elle allait rejoindre une équipe de Quidditch encore inconnu de tout public. Je réussis mes examens haut la main les ayant tous eus avec comme notre un O pour chaque matière sauf pour l’astronomie et la botanique, matières pour lesquelles je ne portais pas peu d’enthousiasme où j’eux un E et un A.
Les deux années suivantes furent tout aussi rapides que mes cinq premières années, après avoir passé mes ASPIC où que je réussis encore avec d’excellentes notes, je décidai de quitter Poudlard pour rejoindre le ministère afin de pouvoir devenir une Auror. Laissant derrière moi, sept années de bonheur, de fous rires, de conneries, de joies, tout un tas de souvenirs, à l’heure où je repris le train pour la dernière fois, je commençai déjà à regretter ce temps où je passais certain de mes après-midi dans la bibliothèque ou entre amis autour d’une bierraubeurre au Trois Balais, tout ça que j’allais laisser derrière moi…
Pendant deux ans je commençai mon apprentissage d’Auror. Mais en juillet 2013 un évènement vint interrompre mon apprentissage, une sorcière née-moldue fut tuée à Poudlard. Bien évidemment ce fut un scandale, et cela toucha également le monde moldu. Le ministère et également le directeur de Poudlard Albus Dumbledore durent prendre des décisions radicales pour le bien de tous.
Aujourd’hui suite à ces décisions et un choix de ma part, je me retrouve en cinquième année à l’école de Poudlard assis devant un parchemin pour essayer de répondre à la question du professeur.
Je suis Alaska Lyséa Lee, une sorcière douée au sang pur admirait de plein de gens et de mes amis moldus car je suis la capitaine de mon équipe de Quidditch et je deviendrais la meilleure Auror. Je me battrais jusqu’au bout contre cette injustice qui déséquilibre le monde entier.