Je ne cesse de pleurer. C'est bien trop dur. Je souffre... Derrière mon dos, les coups ne cesse de tomber. J'aimerais bien me défendre ou du moins me retourner pour regarder cet homme qui me fait du mal et le supplier d'arrêter. Mon père, Darren Grant James Holmes est là. Le visage sombre, presque haineux envers moi pour une raison qui m'est inconnu et il me bat en lançant des injures. J'ai l'impression d'être vu comme un monstre. Il me traître d'apôtre de Satan, de diable réincarné... Pourquoi ? Me reprocherait-il encore une fois le vol des livres de la bibliothèque ? Ces contes composés essentiellement de princesses en détresse, de méchantes sorcières, de gros monstres et de brave chevaliers ? Ou bien de lui compter secrètement mes envies de me lancer dans une passion ? Le fait que je ne prie pas assez tout les jours ? Si ce n'est que cela, alors... Je pouvais bien me pardonner ou me confesser à lui, le bon prêtre qu'il est. En tout cas, j'étais prêt à faire n'importe quoi pour qu'il cesse cela. Surtout lorsque je vois ma sœur, à peine âgée de 6 ans, apparaître derrière la fente d'une porte, assister à ce spectacle qui l'effraie. Et puis il y a ma mère, le visage triste désireuse d'arrêter tout ceci, mais se sentant incapable de le faire... Je hurle alors que je reçois cette eau bénite maudite s'infiltrer dans ma peau, dans mes blessures, où semble se dévaler mon sang à l'infini. Je me débat de plus belle bien que durement rattaché avec une corde à un pied de table, poings liés. Je pensais que les cris de son propre fils pourraient peut être le faire arrêter cette torture, mais c'est tout autre chose qui le calma. En effet, les murs se mirent à trembler dans un grondement sinistre. Tandis que les chaises bougèrent légèrement également. Ce fut le signal à mon père de ne pas trop insister et que, s'il continuait, il risquerait bien à goûter à l'étendu de mes pouvoirs. Mes pouvoirs... Voilà la raison de son attaque envers moi. Cette sensation toujours présente en moi depuis mon plus jeune âge et dont je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus. Cette chose qui vous rend différent, ce qui fait que vous n'avez pas beaucoup d'ami, mais ce qui importe peu vos parents puisque vous vous ramenez avec de très bonnes notes. Et puis un jour, vous remarquez que vous êtes quelqu'un d'unique, doté de supers-pouvoirs ! Ma première réaction fut pour ma part de montrer mes capacités à ma petite sœur émerveillée devant cette magie, jusqu'à ce que mon père n'ouvre la porte en trombe et nous découvre... Je vous laisse alors imaginer la suite...

Suite à cette mésaventure, c'est un professeur qui me trouva et se chargea de mon cas pour me guider au chemin de traverse ainsi que m'aider dans le choix de mes fournitures dont, mon animal de compagnie, une magnifique persane écaille de tortue du nom de Queen qui me suivit le long de ma scolarité. Ensuite, nous nous dirigeâmes en direction du train où il m'abandonna pour ensuite prendre le chemin de Poudlard où se déroula en premier lieu, la répartition dans les maisons. Je croyais qu'à ce moment là, alors que je m'étais regroupé avec d'autres élèves que tout allait s'arranger. Que je n'aurais plus personne pour me juger puisque j'étais comme tout les élèves se trouvant ici : un jeune sorcier. Mais je m'étais trompé... En effet, les moqueries s'élevèrent déjà dans les rangs lorsque l'on me voyait tout bonnement émerveillé par la magie omniprésente dans tout le château alors que cela devait être quelque chose de tout à fait banal pour la plupart d'entre eux qui avaient déjà pris connaissance de l'endroit où ils allaient faire leurs études dès leur plus jeune âge, fils et filles eux-même de sorciers. Pire encore, lorsque le Choixpeau m'annonça la maison dans laquelle j'allais me rendre ; Serpentard... Comme si je n'avais toujours pas la place, même ici. Et les élèves cherchèrent à le prouver par les nombreux bizutages dont je fus victime lorsque je cherchais à m'intégrer dans un groupe. Au départ, aussi fin qu'une brindille, je n'osais me frotter de trop prêt aux autres élèves, et je me laissais tout bonnement faire, sans jamais me plaindre envers qui que ce soit. Mais peu à peu, je me disais qu'il n'était plus question que je me laisse ainsi marcher sur les pattes. Je devais agir coûte que coûte... Quitte à user de mes poings et de mes dents... Et d'ailleurs mon adversaire aussi en fis de même. Ce que je ne savais pas cependant, c'est que ce dernier était un lycanthrope et que, comme il m'avait mordu et griffé sous sa forme humaine, cela m'avait rendu aussi l'un d'entre eux, mais à demi. Me donnant seulement l'envie de dévorer de la viande crue et bien saignante lorsque j'ai faim... Rien de grave cela dit ! Là où l'on a eut le plus de peur pour moi par contre, c'est après ce combat sanglant me coûtant des points pour la maison et un séjour à l'infirmerie... Mais c'était tout.

Ainsi, les années défilèrent sans que des choses hors du commun ne se déroulent réellement. On continuait à m'embêter à cause de mon statut de sang mais beaucoup moins, bien que la montée au pouvoir du Lord Voldemort commençait à s'accentuer sérieusement, surtout alors que l'on voyait sa réputation monter en flèche. Chaque années, je faisais en sorte de revoir mes parents et ma petite sœur à chaque fois afin de prendre des nouvelles, inquiéter par les évènements dans le monde magique. Et puis, même s'ils ne s'étaient pas montré tendre avec moi, il fallait dire qu'après avoir fait mes bagages la première fois en direction de Poudlard, cela avait brisé le cœur de tout le monde... Même de mon père qui regretta son geste et qui m'avait même promit qu'il ferait en sorte à ne plus jamais porter la main sur moi, mais que malgré cela, je ne pouvais pourtant l'empêcher de ressentir toujours une haine profonde à mon égard et une honte qui le ronge, tout simplement parce que je suis un sorcier... Et ma mère ne chercha également pas à le contredire. Mais trop gentil, je revenais chaque années pour m'assurer qu'ils aillent tous pour le mieux, parce qu'après tout, ce sont mes parents et puis, il y a aussi ma petite sœur pour laquelle je ferais n'importe quoi, étant la seule à m'apprécier pour ce que je suis... Ainsi, je repartais ensuite l'année suivante pour continuer mes études et espérer un jour terminer pour les retrouver définitivement. J'étais assidu au travail même s'il m'arrivait de faire quelques bêtises, je prenais même des cours à côtés avec un  professeur que j'affectionnais tout particulièrement pour devenir un Animagi, j'étais promis à un avenir plutôt radieux si les choses ne se mirent point à accélérer soudainement avec la montée en puissance du Mage Noir et de ses partisans. Aussi, je pris la décision de fuir le château en plein milieu de ma sixième année, préférant encore me préoccuper de la protection de la famille plutôt que de mes études, en plus de ma propre protection alors que l'on commençait à dire des choses horriblement fausses sur les Né-Moldus, ces derniers traqués par les rafleurs contre quelques sous, il était donc plus qu'impératif pour moi de fuir le plus loin et le plus longtemps possible... Je conseillais donc mes parents de déménager autre part, tandis que pris la décision de fuir avec ma sœur comme deux ennemis publiques en fuite. Je pensais qu'à mes côtés, elle serait en sécurité, mais je m'étais trompé. S'en suivit plusieurs mois de bataille pour notre survie jusqu'à ce que je commence à faiblir et ne décide de laisser ma pauvre sœur, dans une auberge en pensant que les occupant sauraient la protéger à ma place. Car je savais à ce moment là que je n'allais plus avoir la force de courir encore éternellement et que tôt ou tard, on allait me tomber dessus pour me capturer.. Et c'est ce qui se passa... Rafleur ou Mangemort, ils n'eurent point de difficulté à m'enchaîner et à m'emmener dans une famille de sang pur où je fus secrètement traité comme un esclave, même lorsque la guerre venait d'être achevée. Comme quelques partisans, ils ne furent pas de suite arrêté et furent contraint de m'abandonner avant de fuir lorsque les Aurors ont fini par pointer le bout de leur nez. Mais c'est un autre homme pourtant qui vint me libérer, lui-même étrangement Mangemort mais aussi à présent membre du personnel de Poudlard, cela m'étonna au départ avant finalement me demander si par hasard, on ne l'avait pas poussé à devenir ainsi par la force et qu'aujourd'hui, il regrette ce qu'il a commit ? Peu importe. Suite à ma libération, je me suis mis de suite à la recherche de ma petite sœur qui n'avait finalement pas bougé de l'auberge et qui avait même finit par travailler là bas en tant que serveuse, n'attendant que mon retour... Aujourd'hui, alors que Albus Dumbledore décide à ce que les études commencent plus tard, j'ai de nouveau la chance de pouvoir terminer ce que j'avais commencé... Et qu'en plus, alors que les Moldus peuvent également étudier au sein même de l'école, ma sœur peut donc poursuivre aussi ses études et ceux, tout en restant avec moi...